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Niger : l’Union des syndicats des travailleurs condamne la dissolution des syndicats de la justice

L’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) a dénoncé samedi 9 août la décision du gouvernement de dissoudre les syndicats du secteur de la justice.

Cette décision prise par arrêtés du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, constitue selon l’USTN « une atteinte grave aux droits et libertés fondamentales des travailleurs ».

L’organisation estime que ces arrêtés « ne reposent sur aucun texte juridique » et sont « nuls et de nul effet ». Elle rappelle que l’ordonnance n°84-06 du 1er mars 1984 évoquée par le ministre de l’Intérieur « ne concerne aucunement les organisations syndicales qui ont leur propre régime juridique ».

Le communiqué souligne aussi que la liberté syndicale est protégée par la Charte nationale de la Refondation, le Code du travail de 2012, ainsi que par les conventions internationales de l’Organisation internationale du Travail, notamment les conventions 87 et 98, « souverainement ratifiées par le Niger ».

Par ailleurs, la centrale syndicale met en garde contre les conséquences « graves » de cette décision, qui porte « un coup dur au dialogue social, à la paix civile et à la justice sociale ».

Elle exige « le retrait pur et simple » des arrêtés et lance un appel « à l’ensemble des organisations syndicales nationales et internationales à se mobiliser pour arrêter cette dérive autoritaire ».

Plusieurs syndicats ont été dissous le 7 août, dont le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), le Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT) et le Syndicat national des agents de la justice (SNAJ). Le ministre de la Justice, Alio Daouda, leur a reproché des pratiques jugées contraires à l’intérêt général et de s’être éloignés de leur rôle initial.