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Nord du Mali : dix « bandits armés » tués à Intameda, selon des mouvements armés

Dans la région de Ménaka, des affrontements ont fait dix morts et deux blessés, le samedi 17 février. Depuis plusieurs mois, cette région est en proie à l’insécurité malgré la reprise des patrouilles mixtes menées par les groupes armés.

Des affrontements ont opposé le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), le Groupe armé touareg Imghads et alliés (Gatia) et ce qu’ils appellent des « bandits sans foi ni loi » dans la localité d’intameda, à l’ouest de Tamkoutate, près d’Ansongo.

Selon un cadre du Mouvement pour le salut de l’Azawad, joint par Sahelien.com, les affrontement ont eu lieu vers 11 heures, le samedi 17 février, au cours d’une patrouille de sécurisation sillonnant la zone entre Ansongo, Tamkoutate et Talataye dans la région de Gao. La patrouille est « tombée  sur une base des malfrats sévissant dans la zone. Ces  bandits sans foi ni loi, sont les auteurs des attaques sur les populations civils Imghad à Tamkoutate, Anchawadj et Idaksahak à Inwelane », ont déclaré les deux mouvements dans un communiqué conjoint, ce dimanche 18 février.

Ils ont annoncé avoir tué une dizaine d’assaillants, récupéré des armes lourdes et saisi des motos et une quantité importante de munitions. Les deux mouvements déplorent cependant deux blessés légers.

« Ceux qui ont tué des civils à Inwelane »

« Six véhicules  récupérés parmi lesquels celle du marabout Tidjit Ag Arahmat assassiné dans l’attaque d’Inwelane, mais aussi celle d’un notable de Tin Hamma », peut-on lire dans le communiqué. « Ce sont ceux qui ont tué des civils a Inwelane et qui ont semé la haine et la mort dans cette région », confie ce membre du Gatia, sans préciser s’il s’agit des groupuscules terroristes qui écument la région ou pas. Le mardi dernier, des assaillants ont exécuté plusieurs civils et enlevé d’autres qui n’ont pas été retrouvés à Inwelane, à 18 km de Talataye.

Pour Moussa Ag Acharatoumane, les défis sont énormes dans la région et une synergie de tous les mouvements est nécessaire : « Tant que les FAMa (forces armées maliennes, ndlr) et les mouvements de bonne volonté et soucieux de l’avenir de leur population ne se mettent pas ensemble, on ne va pas réussir », explique-t-il. « La nature a horreur du vide et donc ceux qui ne veulent pas la paix en profitent, s’installent et sèment la terreur », ajoute-t-il en pointant le retard pris dans l’opérationnalisation du processus de DDR qu’il juge être à l’image du processus de paix qui n’avance pas.

Dans leur communiqué, les deux mouvements ont appelé le gouvernement et   la communauté internationale à trouver des solutions aux problèmes sécuritaires de la région. Depuis plusieurs mois, la région de Ménaka, fief de ces deux mouvements, est en proie à l’insécurité. Fin décembre, à l’initiative du gouverneur de la région, les patrouilles mixtes ont repris pour sécuriser les populations.

Sahelien.com