Deux mois après le drame de Sobane Da, dans la région de Mopti, la Mission onusienne au Mali (Minusma), a rendu public, ce jeudi 8 août, son rapport d’enquête sur les « atteintes sérieuses aux droits de l’homme » commises dans ledit village.
Selon le document, l’attaque a causé « la mort de 35 membres de la communauté dogon, dont 22 enfants de moins de 12 ans », et la destruction par incendie de nombreux bâtiments.
Lors de l’attaque, les assaillants ont volontairement incendié 23 habitations et 27 greniers, ainsi que de nombreux enclos, soit 40 % des bâtiments du village, poursuit la note.
Près de 300 villageois ont réussi à fuir Sobane Da et trouvé refuge dans les villages avoisinants de Koundou (à environ 10 km au nord-ouest de Sobane Da) et Sorou (à environ 4 km au sud), où « ils se trouveraient encore aujourd’hui ».
Le rapport indique, par ailleurs, que « la violence armée entre communautés au centre du Mali continue de s’étendre et de fragiliser le vivre-ensemble ». Depuis l’attaque du 9 juin dernier, la Division des droits de l’homme et de la protection a documenté « 16 incidents attribués à des groupes armés sur fondement communautaire dans les environs de Koro et Bandiagara ».
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