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Sahel : quel type de coopération entre la Minusma et la force du G5 ?

Au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a présenté mardi 17 juillet le contenu du nouveau mandat de la mission de l’ONU qu’il dirige dans le pays. Une collaboration avec la force transnationale du G5-Sahel est notamment prévue : deux forces aux mandats « différents, mais complémentaires ».

« Nous allons développer, comme avec les forces armées maliennes, le même genre de partenariat avec le G5-Sahel », estime Jean-Paul Deconinck, commandant de la force de la mission de l’ONU au Mali. Reconnaissant tout de même les limites imposées par le mandat de la Minusma.

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Pour le général Deconinck, l’appui direct aux forces armées maliennes va servir « d’appui indirect » à la force du G5-Sahel. Pour ce faire, des mécanismes de coordination seraient déjà en train d’être mis en place. Même son de cloche chez Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. « L’un n’exclut pas l’autre. Les deux se complètent », estime M. Annadif qui « souhaite que cette force se déploie le plus rapidement possible et avec le plus de moyens possibles. »  Même s’il tient à prévenir : « il  ne faut pas qu’on se trompe. Il ne faut pas croire qu’on aura éradiqué le terrorisme et que le problème malien soit résolu (avec le G5-Sahel, ndlr). Le problème malien est un problème politique qu’on a essayé de résoudre depuis des années. »

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Lancée officiellement lors du sommet du G5 à Bamako début juillet, la force n’a pas les 420 millions d’euros nécessaires pour son fonctionnement annuel. L’ONU, bousculée par les Etats-Unis, ne va pas mettre la main à la poche, du moins pour le moment. Une conférence des donateurs est prévue pour compléter les fonds. Les pays du G5 espèrent que le Conseil de sécurité va revoir sa position au bout de quatre mois, après un premier rapport du secrétaire général des Nations-Unies.

Aboubacar Dicko