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Tombouctou: la broderie à la main, un savoir-faire qui traverse le temps

Des fils à coudre en soie ou en coton, des aiguilles traditionnelles, ce sont là, quelques outils que Mahamane Handedeou utilise pour la broderie traditionnelle. A Tombouctou, il fait partie de ceux qui valorisent ce patrimoine culturel immatériel.

La broderie à la main nécessite plusieurs mois de travail. Selon Mahamane, 8 à 9 mètres de tissus, notamment le bazin, sont nécessaires pour faire des boubous trois pièces. Ces « habits servent de référence pour Tombouctou, [une région] connue par ses broderies à la main et son savoir-faire. Un enfant de cette cité se distingue des autres par sa coupe. Notre grand atout, ce n’est pas l’argent mais plutôt brandir l’identité de Tombouctou. Parmi les boubous, il y en a  qui sont portés occasionnellement comme par exemple lors de la fête du Maouloud, des mariages grandioses, des rencontres de portée historique. De nos jours les commandes extérieures de nos produits surpassent celles de Tombouctou. Il y a eu des temps où tout le monde ne souhaitait que porter nos boubous faits à la main, vieux  comme jeunes », explique-t-il.

La broderie peut prendre deux à trois semaines, voire sept à huit mois ou une année. Le prix des boubous varie en fonction de la qualité du tissu et du modèle de broderie. Il y en a de 50.000 à 1.000.000 de F CFA.

Sidi Yahiya Wangara, Sory Kondo