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Violences basées sur le genre: des organisations réclament une loi

À Bamako, plusieurs dizaines de personnes, en majorité des femmes, ont marché, samedi 26 septembre pour dénoncer les violences basées sur le genre (VBG) sous toutes ses formes.

Cette marche blanche intervient après l’arrestation de l’artiste Sidiki Diabaté suite à l’affaire de violence qui l’oppose à son ex-compagne. « C’est pour exprimer notre ressenti, notre frustration et notre future inquiétude parce que nous sommes des femmes et c’est possible que nous soyons victimes un jour. Donc nous marchons contre ça, nous ne tentons pas d’enfoncer qui que ce soit. Les choses sont aux mains de la justice, ce n’est pas à nous de l’enfoncer », a indiqué Sadya Touré, présidente de l’association Mali Musso.

« L’urgence d’une loi »

Pour les participants à la marche, il faut d’autres actions, en dehors des marches, pour protéger les victimes des VBG. « La marche seule ne suffit pas, il faut des propositions concrètes, des actions, etc. Si cette synergie continue, je pense que ça peut bouger » a ajouté Mme Touré.

Depuis 2016, une quarantaine d’organisation de la société civile ont proposé un projet de loi au gouvernement malien contre les violences faites aux femmes, mais le projet de loi n’a toujours pas été adopté. « L’adoption de cette loi est une urgence parce qu’on a beaucoup de lacunes avec notre arsenal juridique actuel. Nous sommes obligés de mettre les violences conjugales par exemple dans les coups et blessures ou actes de torture. Notre arsenal juridique ne parle pas nécessairement et spécifiquement des violences faites aux femmes, des violences basées sur le genre. Par exemple, par rapport aux mutilations, il n’y a aucune loi qui en parle. Il est urgent d’avoir une loi qui spécifie ces questions-là et qui va venir punir des violences comme le harcèlement et d’autres formes de violences sexuelles », explique Maïmouna Dembélé, Défenseur des droits de l’Homme.

Sory Ibrahim Maïga, M. A. Diallo, Mody Kamissoko