La croissance économique en Afrique subsaharienne est en train de rebondir en 2017, après avoir enregistré en 2016, son niveau le plus bas depuis plus de deux décennies. C’est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale, Africa’s Pulse, qui analyse l’état des économies africaines.
Selon le document publié ce mercredi 19 avril, la région montre des signes de reprise et la croissance devrait y atteindre 2,6% cette année. « Cette reprise reste néanmoins faible, et la croissance économique ne devrait se situer que légèrement au-dessus de la croissance démographique, soit un rythme qui entrave les efforts en faveur de l’emploi et de la réduction de la pauvreté », souligne la note.
Les principales économies du continent que sont le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola, « enregistrent un rebond après le ralentissement brutal de 2016, mais ce redressement est lent en raison d’un ajustement par rapport à la baisse des prix des matières premières et à l’incertitude des politiques ».
Résilience économique
L’institution indique que selon les dernières données, le Mali fait partie des sept pays qui « continuent de montrer une résilience économique, aidés en cela par la demande intérieure ». Ces pays (Côte d’Ivoire, Ethiopie, Kenya, Mali, Rwanda, Sénégal et Tanzanie) ont affiché des taux de croissance annuels supérieurs à 5,4% entre 2015 et 2017, concentrent près de 27% de la population de la région et représentent 13% de son PIB total, précise la Banque mondiale.
Les perspectives économiques mondiales s’améliorent et devraient favoriser la reprise dans la région. Il ressort du rapport Africa’s Pulse que la croissance globale du continent devrait passer de 3,2% en 2018 et à 3,5% en 2019, reflétant ainsi la reprise dans les principales puissances économiques.
« Alors que les pays procèdent à des ajustements budgétaires, nous devons protéger les conditions propices à l’investissement afin que les pays d’Afrique subsaharienne connaissent une reprise plus forte », a expliqué Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique au cours des échanges sur le rapport par vidéoconférence.
Ce rapport de 116 pages appelle à la mise en œuvre urgente de réformes visant à améliorer les institutions qui promeuvent la croissance du secteur privé, développer les marchés financiers locaux, améliorer les infrastructures et renoncer la mobilisation des ressources intérieures.
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