Des hommes armés ont attaqué, dans la journée du samedi 2 janvier 2021, le village de Tchiombangou situé à 22 kilomètres de la commune de Mangaïzé et celui de Zaroumdarey, à 38 kilomètres de la frontière malienne.
Au moins 100 civils ont été tués dans l’attaque des deux villages dans l’ouest du pays : 70 morts à Tchiombangou et une trentaine de morts à Zaroumdarey. Les blessés, au nombre d’une vingtaine, ont été transportés par un détachement de l’armée au centre de santé de la garde nationale et celui de Ouallam, selon Marsadou Soumaïla, préfet du département de Ouallam joint au téléphone par Sahelien.com.
Selon un habitant de la zone, les assaillants sont venus « venger la mort » de trois de leurs éléments tués par les villageois mi-décembre. « Les trois terroristes sont bien connus dans les deux villages car ce sont eux qui collectent les taxes et les impôts au niveau de ces villages », a-t-il indiqué. D’après un villageois qui a réussi à s’enfuir pendant l’attaque, les assaillants ont commencé par tuer le chef du village de Tchiombangou avant de s’attaquer aux hommes de son village sous les yeux des femmes et des enfants. Il précise que parmi les assaillants, plusieurs sont originaires de la zone.
Nouhou Arzika, acteur de la société civile à Niamey se dit préoccupé par la situation sécuritaire qui prévaut dans la région de la Tillaberi. « Le Niger est encore en deuil par ce massacre des civils. Les autorités doivent revoir leur stratégie de lutte contre les terroristes. C’est inacceptable que nous continuons à vivre dans ces conditions alors même que notre pays a accueilli toutes ces bases étrangères. Aujourd’hui, il est important que le Niger prenne son destin sécuritaire en main », souligne-t-il.
Le Premier ministre Brigi Rafini s’est rendu sur place, dimanche, pour apporter le soutien des autorités aux victimes de ces attaques. Au Niger, la question sécuritaire reste l’un des défis à relever par le prochain président qui sera élu à l’issue du second tour de l’élection présidentielle prévu le 21 février 2021.
Omar H. Saley