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Mali: après la trêve, le Mouvement du 5 juin annonce de nouvelles manifestations

Elles auront lieu le 11 août prochain à Bamako, mais également dans les capitales régionales et dans la diaspora, selon les responsables de ce mouvement qui réclame, depuis plusieurs semaines, le départ du président de la République. L’annonce a été faite, ce vendredi après-midi, au cours d’une conférence de presse.

Pour les responsables du mouvement contestataire, les revendications restent les mêmes, après la trêve au sujet de la désobéissance civile décrétée à l’approche de la fête de Tabaski. Ils ont réitéré la demande de démission du chef de l’Etat et appelé à une manifestation « inédite » mardi prochain. « Que cela soit clair, nous n’avions pas opté pour un gouvernement d’union nationale, notre objectif reste le même, mettre un terme à cette gestion chaotique du pays« , réaffirme Madame Sy Kadiatou Sow, membre du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Dans une déclaration rendue publique, le comité stratégique du M5-RFP a dénoncé les « arrestations arbitraires » de certains de leurs militants, et  d’ajouter qu’ils « n’abandonnerons pas le combat jusqu’au départ du président malien du pouvoir« . « Nous invitons tout le monde à rejoindre le M5 le 11 août pour montrer au monde entier que les Maliens rejettent ce régime » a lancé Choguel Kokalla Maïga, porte-parole du mouvement.

Le M5 entend intensifier ses actions de désobéissance civile dans le reste du pays et procéder, à partir du mardi, à des marches régulières.

Quid des recommandations de la Cédéao ?

Après l’installation d’une partie des membres du gouvernement, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) vient de signer le décret de nomination des 9 juges de la Cour constitutionnelle dissoute après les violentes manifestations des 10 et 11 juillet 2020.

Le Chef de l’Etat a également adressé une « lettre de mission » au Premier ministre, Boubou Cissé, et dans laquelle, il invite le gouvernement restreint à « travailler au retour de la normalité » en créant « les conditions propices à la formation d’un gouvernement d’union nationale ». IBK a aussi demandé à l’exécutif de « diligenter une enquête minutieuse et crédible sur les pertes en vies humaines ainsi que sur les atteintes aux biens publics et privés tant à Bamako les 10, 11 et 12 juillet que précédemment lors des manifestations qui ont eu lieu à Kayes et Sikasso notamment.»

Pour ce qui concerne la demande de démission des députés dont les élections sont contestées y compris le président du parlement, 17 de ces 31 députés avaient dénoncé, fin juillet, une tentative de violation de la Constitution du Mali par la Cédéao.

Sory Ibrahim Maïga