De sources locales, une fosse commune qui contiendrait sept corps a été retrouvée, mercredi 20 juillet, à 20km au nord-est de la localité d’Anéfis, dans la région de Kidal.
« Il y a un charnier et des tombes par endroits », affirme une source locale précisant qu’il y a certainement des liens avec les récentes violences entre groupes armés sur fond de tensions communautaires.
« Pour la fosse, c’est une seule. Pour les tombes, je ne connais pas le nombre. Les gens les découvrent par endroits », précise une autre source.
Confirmant l’information, un agent local de la mission de l’ONU précise que les corps ne sont quasiment pas identifiables. « Seulement, certains pourraient l’être à travers leurs habits ou accoutrements » par les habitants, ajoute la même source.
Après les violences de ces dernières semaines, la division des droits de l’homme de la Minusma a établi une liste des personnes présumées arrêtées par les deux camps et dont les familles craignent leur exécution. « Si nous parvenons à identifier les victimes et que leurs noms se trouvent sur nos listes, on peut déduire qui a fait quoi », affirme une source onusienne.
À Kidal, dans le nord du Mali, des affrontements entre groupes signataires de l’accord ont repris la semaine dernière. Plusieurs jours avant, de nombreux actes d’enlèvement et d’assassinat ont été signalés dans la région entre les communautés Idnane composant majoritairement le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et Imghad majoritairement au sein du Gatia (Groupe d’auto défense Imghad et alliés).
Aboubacar Dicko