Les syndicats des enseignants ont animé, ce samedi 15 août, une conférence de presse pour informer sur l’évolution de l’application de l’article 39 du statut personnel de l’enseignant dont la mise en œuvre a été instruite par le président de la République, le 16 juin dernier.
Les syndicalistes de l’éducation protestent face à « la lenteur » dans l’application de l’article sur la majoration des rémunérations des fonctionnaires applicable au personnel enseignant et « la tentative de tripatouillage » du procès-verbal de conciliation signé le 17 juin 2020 et qui a mis un terme au long mouvement de grève des enseignants.
Ledit accord devrait entrer en vigueur en août avec le rappel des arriérés de 2020 sur le salaire de ce mois et, en cas de difficultés, ce sera versé sur celui de septembre. Celles de 2019 devraient s’effectuer un mois après l’alignement au plus, le mois qui suivra.
Ils accusent les personnes chargées du dossier au sein du ministère de l’éducation d’en être coupables. « Dans l’évolution, nous nous sommes rendus compte que des administrateurs véreux ont profité de cette période pour apporter des modifications dans le projet de loi au lieu d’appliquer ce que le président a dit, ils ont voulu modifier le statut en abrogeant l’article 39… » martèle Ousmane Almoudou, secrétaire général du syndicat national des fonctionnaires des collectivités.
Des mesures annoncées
Pour se faire entendre, ils ont décidé d’arrêter les cours à partir de lundi sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à l’application totale et complète de l’article 39, la suspension de toutes les activités pédagogiques et la fermeture de toutes les structures de l’éducation. « Nous avons demandé à nos militants d’arrêter les cours et de suspendre toutes activités pédagogiques, c’est-à-dire lorsqu’il y a des formations, des ateliers de ne pas y participer et nous allons nous donner les moyens de fermer toutes les structures qui travaillent avec l’éducation ou qui travaillent sur l’éducation », menacent-ils.
L’annonce de l’arrêt de travail intervient à l’approche des examens de fin d’année prévus dans les mois d’août, septembre et octobre.
Sory Ibrahim Maiga