Un collectif d’associations de la société civile d’Agadez, soutenu par des juristes et écologistes nigériens, a annoncé jeudi 15 mai, sa décision de déposer une plainte contre la société française Orano (ex-Areva), l’accusant de « crimes écologiques » et de « fraude fiscale », selon un communiqué consulté par Sahelien.com.
Les signataires accusent Orano, présente au Niger depuis 1968, d’avoir abandonné des « sols radioactifs », contaminé les nappes phréatiques et exposé les populations locales « sans protection ni suivi sanitaire ». Ils dénoncent également des pratiques fiscales et douanières frauduleuses ayant privé l’État de recettes.
Ces organisations exigent l’ouverture d’« une enquête judiciaire nationale et internationale », une évaluation des dégâts et des réparations pour les populations d’Arlit, ville où est exploité l’uranium, et ses environs.
Orano, acteur historique de l’uranium nigérien à travers ses filiales Somaïr et Cominak, a vu ses relations se dégrader avec le régime militaire installé depuis le coup d’État de juillet 2023. En 2024, le Niger a révoqué le permis d’Imouraren détenu par ORANO et pris le contrôle de Somaïr.