Chaque semaine, plus de 1500 migrants passent par la localité de Tourayate située à 80 km au nord-est de la ville d’Agadez, selon les autorités régionales.
Ces migrants venus pour la plupart des pays comme la Gambie, le Nigeria, le Ghana ou encore le Sénégal, cherchent à atteindre le Maghreb ou l’Europe.
« Je m’en vais en Libye d’abord, si je vois ça va là-bas je peux rester, dans le cas contraire, je verrai si je peux traverser la mer », a déclaré un migrant originaire de la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, le secteur du tourisme souffre de la recrudescence de l’insécurité dans le Sahel. Et c’est les migrants qui comblent ce vide dans la région.
« La migration au niveau de la région d’Agadez génère des ressources, parce qu’elle venue remplacée une activité nourricière qu’est le tourisme. Le touriste, c’est ce migrant-là. Il est bien accueilli, logé et transporté là où il va. Donc les transporteurs, les restaurateurs, tout le monde est mobilisé », a souligné Mohamed Zodi, chargé des questions migratoires au Conseil régional d’Agadez.
Chaque lundi, ces migrants quittent la ville d’Agadez pour traverser le désert. D’ Agadez en Libye, chaque migrant paie entre 80.000 Francs et 90.000 Francs CFA pour un voyage qui dure trois à quatre jours. Malgré l’instabilité en Libye, les risques liés au voyage dans le désert et en mer, et les mesures prises par les autorités nigériennes pour contrôler les flux migratoires, ce phénomène prend de l’ampleur.
Selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), depuis 2014, au moins 10.000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée en essayant de rejoindre les côtes européennes. C’est l’estimation faite ce mardi mardi 7 juin par l’agence onusienne.
Du 19 mai au 1er juin dernier, plus de 1 000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).