À Tombouctou, le collectif des jeunes de Tombouctou et de Taoudeni pour la paix et la cohésion sociale a tenu un meeting dans la ville, vendredi 4 septembre, pour demander la libération de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne.
Enlevé, il y a presque six mois, alors qu’il était en campagne pour les législatives dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou, Soumaïla Cissé est toujours introuvable malgré ses nouvelles récentes à travers une correspondance remise à sa famille. Face à cette inquiétude de plus en plus persistante, proches, militants et sympathisants continuent de se mobiliser pour voir le chef de file de l’opposition malienne retrouver les siens.
C’est le but du rassemblement de ce vendredi à Tombouctou. « Nous, jeunes du collectif, entendons appeler à travers ce meeting, à la libération de l’honorable Soumaila Cissé détenu depuis le 25 mars par ses ravisseurs. Notre appel va à l’endroit des autorités et aux ravisseurs où ils sont, qui qu’ils soient, leur dire qu’ils sont en train de retenir un papa, un homme politique qui a toute sa place dans la situation que traverse le Mali aujourd’hui » rappelle Fodé Barry, président de la sous-section de la jeunesse de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de Tombouctou.
Pour un autre participant au meeting, la mobilisation doit être pérenne jusqu’à la libération de l’ancien président de la commission de l’UEMOA. « Je pense que cette initiative doit être continuelle jusqu’à la libération totale de Soumaila Cissé… » affirme Ibrahim dit Dalex.
Un appel à l’imam Dicko et à la junte
Toujours dans le cadre de la libération de M.Cissé par ses détenteurs, des messages ont été adressés aux membres du Comité national pour le salut du peuple (instance mise en place par les militaires après la démission d’IBK) et l’imam Mahmoud Dicko (autorité morale du M5-RFP) à s’investir davantage pour le retour de Soumaila Cissé. « On va lancer un appel à Mahmoud Dicko, ensuite à la junte, de trouver un moyen, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’ils nous le ramènent. On a besoin de Soumaïla Cissé… » insiste Mahamane Elhadj Touré, membre du collectif des jeunes de Tombouctou et de Taoudeni pour la paix et la cohésion sociale.
Sidi Yahiya Wangara, Sory Ibrahim Maïga