Un dialogue de haut niveau sur le genre, la radicalisation et l’extrémisme violent, a réuni, hier et aujourd’hui à Bamako, les femmes du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
L’objectif est de promouvoir la contribution et le leadership des femmes aux processus de paix et de sécurité dans ces pays.
Ce forum a permis aux acteurs de lancer le débat sur le rôle de la femme dans la lutte et la prévention de l’extrémisme violent.
« La sécurité est menacée et les femmes en tant que citoyennes, épouses et mères ne peuvent pas rester les bras croisés. Elles ne peuvent non plus être mises en marge dans cette lutte pour la paix car elles disposent d’un grand potentiel », a indiqué Mme Diana Ofwona, directrice régionale de ONU Femmes.
La rencontre de Bamako a été l’occasion pour les femmes de partager leurs expériences et faire des recommandations pour leur inclusion dans tous les processus de paix.
Leurs témoignages ont attesté qu’en plus d’être la cible et victime, la femme est aussi actrice voire complice dans la manifestation de l’extrémisme violent.
Au-delà des viols, mariages forcés, esclavage sexuel et autres traitements qu’elles vivent, les femmes sont devenues actrices porteuses de bombes et sont parfois kamikazes.
Les conclusions du dialogue politique ont essentiellement porté sur deux points. Il s’agit d’une déclaration dite de Bamako qui formule une série de recommandations en direction des Etats membres, des organisations de la société civile et du G5 Sahel.
Il y a également un document de plaidoyer qui dresse un ensemble de priorités des femmes réunies au sein de la Coordination régionale de la Plateforme des femmes du G5 Sahel à l’endroit des instances dirigeantes.