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Niger/Covid-19: une plateforme de cours à distance qui veut révolutionner l’apprentissage

«Eloccol » vise à permettre aux élèves des collèges et lycées de suivre des cours et de faire les révisions  à distance à partir de leur smartphone.

Après les congés anticipés à cause de la menace du coronavirus, l’heure est à l’évaluation de la plateforme d’enseignement à distance mise en place dans cet établissement de Niamey. « Pendant la période de confinement, ça a été très utile parce qu’on n’avait pas de manuscrits sinon que des livres et même quand on lisait, on ne pouvait pas comprendre parce qu’on n’a pas eu d’explications. Mais à travers la plateforme, on a pu poser des questions au professeur et on a compris certains cours », témoigne l’élève Souley Habsatou. Et son camarade Moussa Abdourahmane d’ajouter : « C’est un bon accompagnement pour les élèves parce que durant cette période, le risque était la perte de niveau pour les élèves. C’est une chance pour nous ici, on a eu la plateforme pour nous accompagner. Le portable, on l’a toujours sur soi, donc c’est facile de se connecter là où on est, n’importe où et à n’importe quel moment ».

Vers la création d’une plateforme pour les élèves dans les zones d’insécurité

Derrière cette initiative, se trouvent Mme Takoubakoye Aminata Boureima et son réseau d’amis. Ensemble, ils ont créé la plateforme pour faciliter la transmission des cours. « Mais, c’est aussi qui doit permettre d’assurer la sécurité, la protection des données à caractère personnel, la sécurité des élèves et la sécurité sanitaire puisque nous avons mis cette plateforme en place dans le cadre du confinement, la période de fermeture des écoles. C’est aussi des ressources pour le travail individuel pour que les élèves puissent se performer, s’améliorer avec différents exercices qui sont mis en place », explique la co-fondatrice.

Le prochain défi pour les initiateurs dudit projet, c’est d’aider les élèves en zones d’insécurité à pouvoir suivre les cours. « Notre projet prioritaire, ce sont les collèges et lycées qui sont dans les zones d’insécurité et qui ont été fermés. Nous réfléchissons maintenant pour voir la solution à mettre en place pour que les enseignants qui ne sont pas sur les sites puissent continuer à fournir l’accompagnement pour les élèves, qu’ils soient dans des camps de déplacés ou maisons d’accueil. C’est un peu notre priorité pour les prochains mois », indique-t-elle.

Rien que dans la région de Tillabéri, au moins 350 écoles sont fermées pour cause d’insécurité, selon un décompte des autorités en février dernier.

Omar Hama Saley, Sory Kondo