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Mali: les groupes armés entrent au gouvernement

Les principaux groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali signent leur entrée au gouvernement. Le Premier ministre de la transition malienne a dévoilé, ce lundi 5 octobre 2020, la liste de son équipe qui compte des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme.  

Le Mali a finalement un gouvernement après cinq mois de tâtonnement. L’équipe qui a la lourde tâche de mettre en œuvre, la feuille de route de la transition est désormais connue. Moctar Ouane se fait entourer de 25 personnes. Parmi les membres du gouvernement, il y a quelques cadres des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Parmi les plus connus, Harouna Toureh ex-porte-parole de la Plateforme, principal groupe d’autodéfense de la crise de 2012 et Mossa Ag Attaher, porte-parole de la CMA. Ils occupent respectivement le ministère du Travail et de la Fonction publique, Porte-parole du Gouvernement et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Mahmoud Ould Mahmoud, un autre membre de la CMA est à la tête du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyene est également proche de la Plateforme.

Le nouveau gouvernement respecte la taille recommandée par les conclusions des concertations nationales à savoir 25 membres. Mais force est de reconnaître la violation de la loi 052 du 18 décembre 2015 portant promotion du genre dans les postes nominatifs et électifs. Cette loi prévoit un quota de 30% au genre dans les postes indiqués. Sur 25 membres, l’équipe gouvernementale ne compte que quatre femmes, soit 16 %.

Des postes stratégiques pour le CNSP

Les militaires notamment, les membres du Comité national pour le salut du Peuple (CNSP) sont fortement représentés dans le gouvernement Ouane et occupent des postes stratégiques. Le ministère de la Défense et des anciens combattants est occupé par le 2e vice-président du CNSP, colonel Sadio Camara. Le 3e vice-président de la junte, colonel Modibo Koné est nommé ministre de la Sécurité et de la Protection civile alors que le porte-parole du CNSP, colonel-major Ismaël Wagué s’occupe du ministère de la Réconciliation nationale. Un militaire est nommé également au ministère de l’Administration territoriale.

M. A. Diallo